Vous l’avez compris, il va faire chaud. Vague de chaleur, canicule, les termes importent peu. Les constats sont là. La notion d’exception qui permettait de se cacher quelques jours par an en se plaignant de la chaleur va devenir une norme dans laquelle nous devrons vivre. Les « normales saisonnières » ne voudront bientôt plus rien dire puisque nos thermomètres vont devenir fous à force d’osciller de haut et bas.

Et malgré cela, encore aujourd’hui, je n’entends que des appels à l’adaptation structurelle. Il faut changer nos maisons, nos voitures, nos énergies. Et une fois encore je n’entends personne parler de la base fondamentale à ces changements : nous. Les humains. Et nos petits cerveaux reliés à des millions de capteurs sensoriels et émotionnels dont l’ensemble peut être capable de tout si l’on sait les écouter, les éduquer, les faire évoluer. Car ce dont nous avons besoin, urgemment aujourd’hui, c’est d’un  changement de comportement. Un vrai. Une autre manière de considérer nos manières d’être, de considérer ce qu’est la vie et notre rapport à la nature.

Pourtant, ce changement de comportement, nous en parlons bien peu. Parce qu’il est difficile à appréhender -et nous n’aimons pas la difficulté-, et qu’il est plus facile de parler d’une meilleure isolation que d’une évolution cognitive et éducative. Et aussi, surtout sans doute, parce que nous ne savons pas comment faire !

À ce jour, aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’y a pratiquement aucune étude qui a été menée sur les impacts d’un changement de conditions climatiques pour des humains en situation réelle de vie. Que signifie, vraiment, vivre soudain à 10°C et 20% d’humidité en plus ? Il n’y pratiquement aucune étude sur nos fonctions cognitives profondes qui a été menée en situation réelle de vie ! Quels sont les mécanismes des adaptations comportementales et comment les enseigner ?

En claire, nous ne parlons pas de nous, humains, de nos changements, parce que nous ne savons pas vraiment comment faire pour évoluer. Et nous ne mettons pas les moyens financiers pour mener les études appropriées pour le comprendre.

C’est pourtant la mission que nous nous sommes donnée avec le Human Adaptation Institute. Comprendre, en situation réelle de vie, les impacts des changements (climatiques et autres) et les mécanismes adaptatifs associés. Notre prochaine mission, Deep Climate, va justement aller étudier ces notions. Alors, aidez-nous ! Parce que nous en avons un urgent besoin. Allez sur notre site, faites un don, faites connaître, parler des comportements autour de vous…

Parce que passer d’une broyeuse thermique à une broyeuse électrique ne changera rien au problème : on continuera de broyer avec !

Ensemble, nous pouvons changer. Merci de nous y aider.

Christian Clot, CEO du Human Adaptation Institute